• CE2_proposition 7

    CE2_proposition 7

    Proposition de Julia ASFOUR

     

     

    Première réaction à la proposition de Michel Witasse :

    La mort se trouve dans l'église, gardée par deux lions. Photographie couleur et n/b avec une structure d'image centrale. D'abord N/B, la photographie prend ensuite une couleur rougeâtre plus chaude. Au début, je suis restée sur la défensive : je ne voulais pas m'impliquer dans la mort. Au fil du temps, je me suis peu à peu habituée au sujet.

    Réflexion :

    Que signifie la mort, pour moi ? Est-ce dramatique ? Révoltant ou dangereux ? En Ai-je peur ? Elle a plusieurs visages. Dans mon projet « Accompanying Hands », que j'ai réalisé à l'Hospice en 2019, elles se sont révélées à moi. Elles avaient déjà dessiné des gens. Lentement, semble-t-il, les corps se déformaient, se dégradaient. Puis sa force s'est relâchée. Certains n'étaient toujours pas en paix avec eux-mêmes et avec elle et ils se débattaient.

    Ou bien la mort vient comme un ami qui m'emmène dans un autre monde. Un monde immatériel entièrement dans la lumière spirituelle. La mort d'un être cher laisse un espace vide, un rien. Un «n'est plus là» Un espace libre Comme un champ blanc ? Ou peut-être une chambre avec un rideau blanc ?

    Approche/contenu :

    Pour moi, la mort est dans les ténèbres. Parce que c'est un si grand secret. Quelque chose qui est caché et difficile à imaginer pour moi. La lumière en fait aussi partie, il y a l'espoir d'atteindre la lumière à travers les profondeurs de la mort. Cela pourrait par exemple s'écouler d'une fenêtre. Cela pourrait créer un lien dynamique avec l'obscurité. Je voudrais combiner ces deux opposés avec la photographie informelle. Peut-être pourrais-je aussi représenter une personne à laquelle le spectateur pourrait alors s'identifier.

    Mise en œuvre :

    Je connais des vitraux très particuliers dans l'église Saint-Étienne de Mayence, que Marc Chagall a commencé à concevoir à l'âge de 91 ans : des vitraux pleins d'histoires bibliques, par exemple avec un pommier du paradis et la croix, la visualisation de la mort.

    Les fenêtres colorées laissent entrer la lumière et donnent au spectateur étonné un sentiment d'espoir et de confiance. La couleur prédominante bleu - symbole du "spirituel" - baigne tout l'intérieur de l'église dans une ambiance de légèreté sublime. Je veux capturer cette lumière bleue pour mon sujet et la laisser pénétrer à travers la fenêtre de l'église, à travers la pièce sombre, et flotter vers le haut.

    En dessous, une personne git dans le noir. Au royaume de la mort. Elle est immobile et figée dans la pierre. Il s'agit d'une sculpture en marbre d'Auguste Clésinger (1814-1883) "Femme mordue par un serpent" 1847. Je l'ai photographiée au Musée d'Orsay à Paris. Elle a été mordue par un serpent, tordue de douleur et est maintenant sans vie. Vous pouvez toujours voir le serpent ramper autour de son poignet. Pour moi, cela crée un lien avec le premier sujet : "Paradis" et c'est un animal qui annonce à nouveau une transition.

    Formellement, les tons chauds et bruns sur la stèle indiquent la terre, la vie morbide et anéantie. Ils changent en haut à droite vers le bleu cosmique du ciel et le spirituel. La couleur bleue est porteuse de mouvement et de dynamisme dans l'image.

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    Voir ce qu'en a fait Loredana CELANO... (cliquer pour accéder à la proposition 8)