Proposition 7

Proposition de Michel GIESI

Le visage.

 « Et ma vie s’est brisée contre un éclat de rire venu du néant d’où je viens et qui m’engloutira à nouveau » voilà ce que nous dit Mario qui illustre la fuite inéluctable du temps.

Mouvement, douleur, fragmentation.

L’image de Mario fait penser au surréalisme en général et à Apollinaire en particulier. Un de ses plus célèbres poèmes, « Le pont Mirabeau » écrit pour un amour perdu sans espoir de retour comme cette eau de la Seine qui s’écoule pareille au temps que l’on n’arrête pas et qui ne repassera pas.

La forme donnée à cette photo exprime une grande liberté d’esprit et d’expression poétique. Un champ est ouvert.

 Le travail de Mario m’a inspiré ce visage, qui comme pris dans son linceul, a le regard qui porte sur la vie qui s’égrène et coule encore dans ses veines. Il fixe le temps qui reste et Il sait que chaque seconde, chaque minute, chaque jour sont comptés.

Le suaire lui-même dans l’impermanence se transforme, se défait, se décompose. Le temps déjà à l’ouvrage absorbera le tout.

Voir ce qu'en a fait Günther HAHNE (cliquer pour accéder à la proposition 8)